Ce matin, réveil aux aurores ! Pas pour Michel, la fatigue se fait sentir... Après un petit déjeuner avec riz et chutney coco et sauce épicée, un verre de Chaï et une banane, faut mettre un dernier coup de collier aux dessins des uns et des autres. Tiens, Michel a choisi de peindre dehors le centre de Kalangium qu'on s'apprête à quitter.
On fait les bagages, c'est fou comme il y en a ... Une photo de groupe avec nos hôtes, une 2ème, une 3ème, déjà quelque émotion, on quitte des gens charmants, les premiers indiens qui se sont mis en quatre pour nous accueillir...
On monte dans le minibus de Ramesh, notre driver si bien habillé. La petite musique de sa marche arrière, déjà familière, retentit, on est partis !
Cap au sud vers Chidambaram où on arrive avec la mousson d'hiver. Ca dégouline de partout et fixe d'un coup pour une fois l'animation fébrile de la rue !
On se réfugie à l'hôtel, tiens une nouvelle expérience !
Certains vont y dormir excellemment, d'autres dont je suis, auront un mal de chien à fermer l'oeil de la nuit, à cause des klaxons des bus et camions sur la gare routière toute proche ! De 22 h à 6 h du matin, avec une pause de 2 à 3 ! Vivement le petit déjeuner ! Presque à la mode française pour quelques uns, les petits joueurs...
Ce matin, les jeunes partent avec les animateurs d'Orcades travailler au temple. Les adultes font pause culturelle : direction le temple !
Chidambaram, littéralement, "la conscience de l'humanité dans le ciel" !
C'est qu'on trouve ici l'un des lieux de culte les plus anciens de l'Inde. Son importance est autant religieuse que culturelle et historique. La ville fut la capitale des Chola entre 907 et 1310. Elle est indissociablement liée à Shiva dans sa forme de danseur cosmique : le Nataraja ! Vous connaissez sûrement cette représentation de Shiva dansant dans un cercle de feu !
Mais deux heures pour un tel lieu, c'est trop court ! On doit louper la cérémonie de la danse, zut et rezut !
Dans la rue, quelques scènes inoubliables comme cet adolescent indien traversant une rue noire de monde- à l'indienne ! - avec une échelle de 5 mètres sur l'épaule ! No problem ! Et une rencontre olfactive si agréable : le moulin à épices est en plein travail, hum... Et puis retour chez le couturier à qui on a demandé de faire des miracles, à savoir faire des épaulettes pour les penhjabis dans un tissu identique. Miracle il y a eu !
Après le repas de poulet tandoori et de « chicken 506 » où on découvre aussi le brocolis 506 qui fait l'unanimité, il faut mettre cap encore plus au sud. Augustin voudrait faire une scène filmée avant qu'il ne pleuve. On cherche un coin naturel agréable... Peut-être cette route bucolique fermée pour cause de gros travaux... Le bus est garé, Sébastien a installé sa caméra et son pied micro, tous on s'installe en cercle, pas facile ! Le cadre est très rock'n roll mais pourquoi pas !
Une minute ne s'est pas passée que l'orage nous tombe dessus ! Repli vers le bus. On va rouler sous les trombes d'eau presque une heure avant de trouver un lieu accueillant (à l'abri) : la terrasse d'un grand hôtel tout blanc. L'océan gronde à deux pas et les bourrasques sont inquiétantes mais on fait le débriefing et l'interview par les 4 ambassadeurs du directeur d'INDP. On est resté en retrait pendant 1 h et demie et nos 4 jeunes ont sacrément bien causé !
On est à deux pas de notre destination finale, Karaïkal. Ici, le tsunami de 2004 a tout emporté...
Michel Quillivic
Le lien ici sur l'article de wikipedia au sujet de ce temple